"Tu fais exprès, tu fais exprès.
Tu me suis, je le sais, tu me suis.
S'que t'aimes me voir comme ça, hein, crache ton venin, roue moi de coups, mais merde ABATTRE, tu connais?
Tu fais exprès, c'est haïssable. Y'a une nausée qui rampe contre ma gorge, tu la sens? Tu la sens? Tu sens que ton coeur il est tout petit, tout petit, et que tout se rapetisse et que".
oh. C'est un malaise. Oui madame, elle dit qu'elle craque.
Chut. Chut. Chut. Tu sais, il faut dormir, il faut fermer tes paupières et attendre le marchand de sable. Dormir pour être beau. Regarde, tu veux pas ces trucs là, hideux sous tes yeux? Ah, tu les as déjà.
Et même si tu ressembles à un ogre, à un monstre perfide mais idiot, il faut que tu dormes. Ce sont des choses qui arrivent. Ne fais pas ce sourire. On dirait que tu touches, non que tu caresses le fond. Ne fais pas ce sourire. Tu sais, ce n'est pas bien d'être aussi fausse et amère. Quand tu te gifles tu dois aller aussi fort que tu le peux, tu dois sentir ta peau se pigmenter, sentir qu'elle chauffe et devient rouge. Aussitôt, recommence. Et tu verras, tu verras.
La douleur, au fil des coups, elle s'estompe jusqu'à devenir très agréable.
Dors, maintenant.
Ecrit par exordium, le Samedi 10 Juillet 2004, 01:59 dans la rubrique "Premiers Pas".