Cela a commencé tout doucement. Mon esprit se détachait avec mes dernières pensées (il est comme elle, il est comme elle) pour s'envoler dans un lointain gouffre.
L'absence, à l'état pure, détestable, excécrable, et plus encore quand je suis avec lui.
Alors il me prend, il me serre, continue de m'embrasser, s'impatiente, j'essaie, j'essaie d'expliquer malgré le manque de cohérence dans mon crâne, malgré le vide qui rôdait en moi. J'aurais voulu qu'il sâche ce que c'était, que de se sentir si morte, si endormie psychiquement, de sentir le vide me ronger chaque cm² de vie.
J'aurais voulu qu'il me secoue, qu'il me fasse sourire comme lui seul sait le faire, qu'il me frappe, qu'il me frappe, qu'il me frappe, que je me réveille, que je rie avec lui, avec eux, être là. Alors malgré tout, j'essaie de lui expliquer. Il ne va pas me croire, il ne va pas me croire, il ne me croit pas. Mais ce n'est pas grave, rien n'est grave.
Aussi présente qu'un cadavre je le laisse m'approcher, je le laisse me dire des mots, je le laisse faire semblant de me croire, et je tombe dans un oubli plus pronfond.
Soudain je me tourne vers lui, mécaniquement.
Et j'aurais tout gâché.
Pardon.
Pardon.
Pardon.
Ecrit par exordium, le Mardi 3 Août 2004, 01:06 dans la rubrique "Premiers Pas".
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