love's burial ground
...et puis soudain, j'ai arrêté de faire exprès de pleurer trop fort, d'empoisonner chaque mot et me suis tue.
Je voyais un immense vide, inexorablement monstrueux, un vide horrible, indéfinissable, je le voyais d'autant près que c'était la réponse promise à mon comportement.
Et puis, un petit peu d'eau, par-ci, par là, parce que non, non, non, faut pas que ça s'arrête. Faut pas que la vie s'arrête, non. C'est tellement bête, tellement intense comme douleur de penser à la mort et d'en avoir peur...
Mais ça ronge le cerveau, je serre son bras contre moi, je plante mes ongles dans sa chair pour me dire que oui, je suis encore vivante, et non, je reste contre lui car je ne veux pas que ça se finisse, je ne veux pas mourir, je ne veux pas, je ne veux pas.
Il a apporté à mon corps ce qu'il y a de plus détestable, et pourtant, je poursuis mon chemin avec lui, en sâchant que le vide m'aspire un peu plus chaque jour, en étant accrochée contre son torse pour que jamais, non, jamais il ne me laisse ... "mourir".
Vous remarquerez comme prononcer ce mot est d'une difficulté, y penser est insoutenable, l'écrire est insupportable.
Il est fini ce temps, où je ne pouvais pas voir combien ce monde si laid ressource pourtant de si jolies choses...
Ecrit par exordium, le Dimanche 12 Septembre 2004, 11:26 dans la rubrique "Premiers Pas".
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