abysmal hate
Chaque réveil, enserrée entre ces murs gris, qui descendent et se frottent à moi, chaque avortement de cauchemars, (elle est arrivée, un néon faisait flotter sa lumière dans le vert et l'une était recroquevillée dans le coin où brillait le néon au dessus d'elle, l'autre gisait près de la baignoire (tout bonnement située au milieu de la pièce où s'entassent papiers, bureau). elle lâche son sac, se dirige vers l'une, s'abaisse à son niveau et demande ce qu'il y a. l'autre répond "elle est morte". elle ferme les yeux. on entre dans sa vision. elle prévoit ce que l'autre a fait pendant que cette dernière lui commente : "je l'ai trouvée là, je l'ai mise près de la baignoire après l'avoir douchée". vision de la chose : l'autre prend la femme entre ses bras où coulent ses larmes, et la fait glisser dans l'eau glacée. "et je lui ai fait du mal". idem : l'autre plonge la tête de la femme dans l'eau. "non attend je me suis fait du mal". l'autre se décharne les bras. Elle rouvre les yeux et les pose sur la femme morte, blanche et froide, humide de partout.) et ces même gestes, je voulais cette monotonie jolie, mais je m'ennuie, chaque heure et chaque minute s'écoule pour me rapprocher du moment où je pourrais être un peu plus "libre" de vivre...
Ecrit par exordium, le Samedi 18 Septembre 2004, 11:10 dans la rubrique "Premiers Pas".
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