la fille de joie.
Des sentiments qui se déchirent, les uns contre les autres.
Lui est moi.
Le mélange constant et corrosif des joies, des peines, qui marquent l'usure sur mes joues.
Va-t-on se marier? Dis, est-ce que c'est pour la vie?
Je ne sais pas, je ne sais plus.
Et les gens.
Toujours.
Des gens, partout.
Au réveil, une voisine de chambre. Au déjeuner des centaines de gens, grouillant, monde de fourmis, monde de fous. Dans le bus des gens, toujours des gens. A la sortie, dans les couloirs, dans les pièces, des gens allant, venant, parlant, hurlant, se frottant contre les murs, contre moi. Au déjeuner des gens qui ingurgitent toujours, qui avalent mécaniquement, les gens mâchent et c'est hideux, c'est immonde de voir cette nourriture dans leur gorge. Les gens reviennent, repartent, se refrottent, bousculent, se rencontrent, parlent de nourriture italienne ou de concert d'Hatebreed que je vais encore louper, et de celui d'Amon Amarth après que je vais encore plus louper, les gens au dîner avalent toujours, ils ne posent les yeux que sur cette matière que je n'arrive pas à avaler, les gens crient quand ils "mangent" les gens rient, et me dégoûtent. Les gens fument et renvoient leur fumée, les gens plaisantent sur votre cigarette mal roulée, les gens vous touchent, les gens montent les escaliers, les gens se bousculent jusqu'aux salles de bain et vous effraient quand ils arrivent dedans, les gens ne savent pas se servir du sèche-cheveux commun, les gens vous disent qu'il faut ouvrir les portes et continuer de travailler, les gens appellent les autres, vous appelle, les gens frappent aux portes, les gens vous demandent de baisser quand vous mettez le dernier Forgotten Tomb, les gens frappent, les gens vérifient, les gens vous demandent d'éteindre la lumière, les gens parlent avant de dormir, les gens ronflent, se tournent dans leur lit, respirent difficilement, les gens parlent et grognent.
Et moi je ne dors pas, j'attends chaque heure pour sa fin et pour le début d'une autre, je souhaite faire un génocide et me calme, je tourne en rond et profite de ma solitude sous la douche durant quelques cinq minutes dans ma journée, j'ai mal à la tête à force de les entendre crier, piailler au creux de mon oreille, je m'inquiète, encore, j'attends la fin de cette journée.
Ecrit par exordium, le Mercredi 6 Octobre 2004, 17:26 dans la rubrique "Premiers Pas".