lacrimas profundere
Le fluide lacrymal s'écoulait depuis des heures contre sa peau refroidie.
Il y avait eu des mots au Géniteur, des mots qui seraient les derniers, les derniers. Parce que l'annihilation était désormais totale, la destruction psychique touchait enfin à sa fin.
Mais des litres de larmes, des décalitres lacrymaux.
Elle lui jeta un dernier regard floué par l'eau qui en découlait, et prononça en sanglottant "je n'aurais jamais cru qu'on puisse en arriver là, et j'en suis vraiment déçue."
Redoublements de pleurs, c'est vraiment laid.
Mais ils me tiennent contre eux.
Qui embrasse-je? Qui est contre mon corps, qui me pénètre? Peu importe, une poupée, on lui fait ce qu'on veut. On ne lui demande pas de parler, et encore moins de penser.
Oh te voilà, menteur invertéré, le seul qui ait l'honnêteté de savoir mon nom et d'immiscer ses lèvres dans mon cou; je t'aime pas, je t'aime pas, je t'aime bien tu sais.
Et le même menteur qui me fait toujours passer le goût salé des larmes, le goût âcre des vomissures, quand il est en moi je voudrais mourir... de bonheur.
Ecrit par exordium, le Samedi 31 Juillet 2004, 03:42 dans la rubrique "Premiers Pas".