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_la crasse sous le vernis

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Mercredi (06/10/04)

la fille de joie.

Des sentiments qui se déchirent, les uns contre les autres.
Lui est moi.
Le mélange constant et corrosif des joies, des peines, qui marquent l'usure sur mes joues.
Va-t-on se marier? Dis, est-ce que c'est pour la vie?

Je ne sais pas, je ne sais plus.
Et les gens.
Toujours.
Des gens, partout.

Au réveil, une voisine de chambre. Au déjeuner des centaines de gens, grouillant, monde de fourmis, monde de fous. Dans le bus des gens, toujours des gens. A la sortie, dans les couloirs, dans les pièces, des gens allant, venant, parlant, hurlant, se frottant contre les murs, contre moi. Au déjeuner des gens qui ingurgitent toujours, qui avalent mécaniquement, les gens mâchent et c'est hideux, c'est immonde de voir cette nourriture dans leur gorge. Les gens reviennent, repartent, se refrottent, bousculent, se rencontrent, parlent de nourriture italienne ou de concert d'Hatebreed que je vais encore louper, et de celui d'Amon Amarth après que je vais encore plus louper, les gens au dîner avalent toujours, ils ne posent les yeux que sur cette matière que je n'arrive pas à avaler, les gens crient quand ils "mangent" les gens rient, et me dégoûtent. Les gens fument et renvoient leur fumée, les gens plaisantent sur votre cigarette mal roulée, les gens vous touchent, les gens montent les escaliers, les gens se bousculent jusqu'aux salles de bain et vous effraient quand ils arrivent dedans, les gens ne savent pas se servir du sèche-cheveux commun, les gens vous disent qu'il faut ouvrir les portes et continuer de travailler, les gens appellent les autres, vous appelle, les gens frappent aux portes, les gens vous demandent de baisser quand vous mettez le dernier Forgotten Tomb, les gens frappent, les gens vérifient, les gens vous demandent d'éteindre la lumière, les gens parlent avant de dormir, les gens ronflent, se tournent dans leur lit, respirent difficilement, les gens parlent et grognent.

Et moi je ne dors pas, j'attends chaque heure pour sa fin et pour le début d'une autre, je souhaite faire un génocide et me calme, je tourne en rond et profite de ma solitude sous la douche durant quelques cinq minutes dans ma journée, j'ai mal à la tête à force de les entendre crier, piailler au creux de mon oreille, je m'inquiète, encore, j'attends la fin de cette journée.

Ecrit par exordium, à 17:26 dans la rubrique "Premiers Pas".

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Samedi (18/09/04)

abysmal hate

Chaque réveil, enserrée entre ces murs gris, qui descendent et se frottent à moi, chaque avortement de cauchemars, (elle est arrivée, un néon faisait flotter sa lumière dans le vert et l'une était recroquevillée dans le coin où brillait le néon au dessus d'elle, l'autre gisait près de la baignoire (tout bonnement située au milieu de la pièce où s'entassent papiers, bureau). elle lâche son sac, se dirige vers l'une, s'abaisse à son niveau et demande ce qu'il y a. l'autre répond "elle est morte". elle ferme les yeux. on entre dans sa vision. elle prévoit ce que l'autre a fait pendant que cette dernière lui commente : "je l'ai trouvée là, je l'ai mise près de la baignoire après l'avoir douchée". vision de la chose : l'autre prend la femme entre ses bras où coulent ses larmes, et la fait glisser dans l'eau glacée. "et je lui ai fait du mal". idem : l'autre plonge la tête de la femme dans l'eau. "non attend je me suis fait du mal". l'autre se décharne les bras. Elle rouvre les yeux et les pose sur la femme morte, blanche et froide, humide de partout.) et ces même gestes, je voulais cette monotonie jolie, mais je m'ennuie, chaque heure et chaque minute s'écoule pour me rapprocher du moment où je pourrais être un peu plus "libre" de vivre...

Ecrit par exordium, à 11:10 dans la rubrique "Premiers Pas".

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Dimanche (12/09/04)

love's burial ground

...et puis soudain, j'ai arrêté de faire exprès de pleurer trop fort, d'empoisonner chaque mot et me suis tue.
Je voyais un immense vide, inexorablement monstrueux, un vide horrible, indéfinissable, je le voyais d'autant près que c'était la réponse promise à mon comportement.

Et puis, un petit peu d'eau, par-ci, par là, parce que non, non, non, faut pas que ça s'arrête. Faut pas que la vie s'arrête, non. C'est tellement bête, tellement intense comme douleur de penser à la mort et d'en avoir peur...
Mais ça ronge le cerveau, je serre son bras contre moi, je plante mes ongles dans sa chair pour me dire que oui, je suis encore vivante, et non, je reste contre lui car je ne veux pas que ça se finisse, je ne veux pas mourir, je ne veux pas, je ne veux pas.

Il a apporté à mon corps ce qu'il y a de plus détestable, et pourtant, je poursuis mon chemin avec lui, en sâchant que le vide m'aspire un peu plus chaque jour, en étant accrochée contre son torse pour que jamais, non, jamais il ne me laisse ... "mourir".
Vous remarquerez comme prononcer ce mot est d'une difficulté, y penser est insoutenable, l'écrire est insupportable.

Il est fini ce temps, où je ne pouvais pas voir combien ce monde si laid ressource pourtant de si jolies choses...

Ecrit par exordium, à 11:26 dans la rubrique "Premiers Pas".

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Dimanche (05/09/04)

lonely souls

C'est comme tout, on s'y fait. Je ne peux pas dire que je n'ai pas le choix cette fois, ce ne sera pas mon excuse. J'y suis arrivée, trois grammes d'alprazolam dans le sang, quelque peu trop anxieuse pourtant, j'ai regardé cette immense bâtisse où, déjà, s'ammassaient un troupeau hurlant de bêtes furieuses communément appelées "filles". J'ai déposé mes bagages, avec une sensation d'être une vieille dame qui va choisir son cerceuil. J'ai regardé le soleil et ai baissé les stores, comme si c'était le dernier coucher que je verrais. Et j'ai attendu, mains tremblantes et sourire anxiolytique. Je me suis réveillée, avec la sensation d'être la même vieille dame qui vit son dernier jour, sereine et pourtant inexorablement appeurée. Et puis mécaniquement, à renforts de cafés au lait cette fois, les heures se sont écoulées. J'ai admiré, désiré, me suis détestée. Des choses futiles qui me sont arrivées droit dans la figure sans que je réagisse. Deux jours plus tard. (il fallait que je gâche, mais, toi, toi, toi et juste toi, pourquoi, pourquoi tu me dis ça, pourquoi, j'suis pas la femme de ta vie, mais, non!) J'ai lu un peu de "Bye-bye Blondie!" de Virginie Despentes. C'est ennuyant, j'ai eu l'impression que plus ou moins toute personne de la gente féminine pouvait s'identifier là encore plus ou moins dans le personnage de Gloria. Ennuyant de lire et donc de revivre les crises de " " et les crises de " " et bla bla bla ... bla.

Ecrit par exordium, à 10:57 dans la rubrique "Premiers Pas" - Mise à jour : Dimanche 5 Septembre 2004, 19:32.

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Jeudi (26/08/04)

Slepp Meg

Sommeil étouffé, sanglots ravalés, la nuit est sèche, et puis finalement, tout déborde. Je ne peux plus contrôler ces choses, c'est idiot. J'arborre la robe rouge à carreaux blancs, imprégnée de toute la mélancolie qui y sera toujours. Il y a comme l'amertume des jours gris. Et dire que rien que sa présence teint ces journées d'un noir magnifique. Il aveugle ma vue et je me sens si bien, mon corps froid contre le sien si chaud. J'en ai si besoin, et dire que dans une semaine, nous ne nous reverrons que deux soirs par semaine.

Ecrit par exordium, à 14:07 dans la rubrique "Premiers Pas".

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Mardi (17/08/04)

Les jours se sont ensuits, les jours se ressemblaient, avec une monotonie passivement rongeuse.
Il y a eu des cris et quelques pleurs, nos larmes mélangées aux hurlements qui soufflent à mes tympans 'si tu savais comme des fois j'ai envie de te frapper' . Goût amer de déjà-vu. Déjà-entendu. Alors, moi aussi, je hurle, j'hystérise l'histoire, je voudrais me rouler par terre et que tu me roues de coups (comme tu le feras bientôt), je voudrais que tu t'empares de mon visage et que tu l'entrechoques au sol. Comme tu le feras bientôt. Ce sont les même paroles déclencheuses.
Tu es contre moi, ta fièvre colérique se calme contre ma poitrine, j'embrasse ta joue trempée et le silence le plus beau s'installe entre nous avec pour début tes mots. '
je t'aime'

Ecrit par exordium, à 02:06 dans la rubrique "Premiers Pas".

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Mercredi (04/08/04)

Et puis vous le regardez. Il est comme elle. Aussi peu démonstratif car aussi peu honnête. You're my liar I'm your whore.
Il s'approche vers vous quand celle qu'il veut mais qu'il n'aura s'en va, vous serre contre lui, glisse sa main quelque part, elle fouille déjà l'entre-jambe tandis que vos larmes s'apprêtent à se déverser contre vos joues tièdes d'anciennes larmes.
Au vue de vos sanglots, il s'arrête et vous lâche, lasse carcasse que vous êtes, d'un soupir teinté de haine.
Puis le même manège, vous vous isolez un peu. Il revient à la charge. Tandis qu'il vous pénètre contre un arbre, que vous sentez un sexe gluant dans votre vagin si assèché de dégoût, il demande si vous voulez faire quelque chose. Mais ce quelque chose se fait apparemment déjà, et sans votre "présence".
"Tu chiales?" s'attarde-t-il à demander alors qu'il vous presse en allers et retours contre lui. Et puis vous le regardez.

You're my sweet  liar, I'm your silent whore.

Ecrit par exordium, à 03:46 dans la rubrique "Premiers Pas".

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Mardi (03/08/04)

Mais j'ai l'impression maintenant de l'aimer si fort que ça me fait mal, si mal de redécouvrir cette émotion virulente et paralytique.

Constat hideux :
J'ai besoin de lui.

Ecrit par exordium, à 08:13 dans la rubrique "Premiers Pas".

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Cela a commencé tout doucement. Mon esprit se détachait avec mes dernières pensées (il est comme elle, il est comme elle) pour s'envoler dans un lointain gouffre.
L'absence, à l'état pure, détestable, excécrable, et plus encore quand je suis avec lui.
Alors il me prend, il me serre, continue de m'embrasser, s'impatiente, j'essaie, j'essaie d'expliquer malgré le manque de cohérence dans mon crâne, malgré le vide qui rôdait en moi. J'aurais voulu qu'il sâche ce que c'était, que de se sentir si morte, si endormie psychiquement, de sentir le vide me ronger chaque cm² de vie.
J'aurais voulu qu'il me secoue, qu'il me fasse sourire comme lui seul sait le faire, qu'il me frappe, qu'il me frappe, qu'il me frappe, que je me réveille, que je rie avec lui, avec eux, être . Alors malgré tout, j'essaie de lui expliquer. Il ne va pas me croire, il ne va pas me croire, il ne me croit pas. Mais ce n'est pas grave, rien n'est grave.
Aussi présente qu'un cadavre je le laisse m'approcher, je le laisse me dire des mots, je le laisse faire semblant de me croire, et je tombe dans un oubli plus pronfond.
Soudain je me tourne vers lui, mécaniquement.
Et j'aurais tout gâché.
Pardon.
Pardon.
Pardon.

Ecrit par exordium, à 01:06 dans la rubrique "Premiers Pas".

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Lundi (02/08/04)

de noir et de blanc.

Le menteur, le menteur.
Il s'est allongé sur moi, comme à ses habitudes, glissant ses lèvres sur chaque parcelle de ma chair, le menteur.
Et puis le menteur a menti. Il m'a coincé contre le sol, il m'a tournée et retournée, m'a recoincée les mains et a hurlé que "je t'aime ... beaucoup...".
Menteur. lui ai-je crié. Rien d'autre qu'un rien, ne méritant rien, que tu aimes? Menteur! m'époumonai-je.
Me débattant, mais ses 72 kilos me coincaient bel et bien.
Alors il s'est relevé, a lâché ma carcasse contre le sol, et est parti, furieux.
Non, non ai-je voulu dire.
Alors j'ai chuchotté quelques mots à son oreille un peu trop imprégnée. Et puis, je me suis dit : peu importe si c'est vrai, je mens aussi.

Menteurs.

Ecrit par exordium, à 01:40 dans la rubrique "Premiers Pas".

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